Quelle audace de penser qu’un mot, une phrase, peut changer le monde. La lucidité imposerait de revoir nos objectifs à la baisse mais la lucidité n’est-elle pas la meilleure amie de la fatalité ?
J’ai l’audace de dire en toute lucidité que le 1er juin de chaque année est un des jours les plus importants de l’année. Il y a la fête des pères, des mères, le 1er juin est la fête des grands frères et des grandes sœurs que sont les auteurs et autrices pour les jeunes lecteurs et lectrices.
J’ai l’insolence d’écrire ici, que celles et ceux qui écrivent sont les gardien·ne·s du phare. Ils et elles voient arriver la tempête et préviennent celles et ceux qui habitent derrière les dunes, ils et elles font prendre conscience aux petits frères et petites sœurs qu’il existe des chemins de traverse, d’autres manières d’imaginer le présent.
Quelle folie que d’écrire alors merci à tou·te·s mes ami.e.s qui acceptent en brûlant leurs doigts sur le clavier d’essayer en toute lucidité de faire dévier le monde de sa ligne droite mortifère. Il faudra un jour un monument aux vivants avec non pas des noms gravés dans la pierre mais des mots, des mots et encore des mots parce qu’un mot, une phrase, un livre, une rencontre peut changer une vie.
Si tu devais graver un mot dans la pierre, ce serait lequel ?