Conteur, comédienne, auteur/rice, cinéaste, chanteur, metteuse en scène, clown, chorégraphe, responsable de compagnie, directeur de festival. Bénin, Burkina Cameroun, Congo, Guinée, Madagascar, Réunion, Sénégal, Togo : la session de l’atelier régional “Construire des histoires”, qui s’est déroulée du 23 au 27 mai, au Cap, dans le cadre du festival “The cradle of creativity” a rassemblé un groupe de 16 jeunes artistes d’une grande diversité, passionnément engagés dans un travail autour des dramaturgies francophones pour le jeune public.
Les contenus qui leur ont été proposés, développés et validés à l’occasion de la session de Yaoundé (novembre 2016) ont été reconduits tels quels. Ils s’articulent en deux parties : appropriation et interrogation collective de textes contemporains (pour la session de Cape Town : Suzanne Lebeau, Estelle Savasta, Hakim Bah), puis atelier d’écriture sensorielle. Pascale Grillandini et Karin Serres, animatrices de la session, soulignent, en particulier, “la force et l’intérêt des spécificités de leur adresse au jeune public, la profondeur de leur réflexion artistique et leur recherche d’échanges professionnels régionaux, nationaux, africains et internationaux”. Elles relèvent “La richesse scénique, littéraire et interprétative de la francophonie : LES langues françaises, et leur relation sensible aux autres langues qu’enfants et interprètes ont en commun sur le territoire africain (et en France).
Saisissant toutes les occasions proposées dans le cadre du le festival, les stagiaires se sont particulièrement fait remarquer par leur participation, en français et en créole réunionnais, aux lectures publiques du réseau Write Local, Play Global.
L’équipe (Pascale Grillandini, Karin Serres, François Fogel), poursuit son travail d’accompagnement du groupe de Cape Town, et prépare, avec ses partenaires africains, les prochaines sessions envisagées dans le cadre de “Construire des histoires”, en 2018 : Yaoundé (Cameroun), et Porto – Novo (Bénin), ainsi que la conclusion prévue du programme, en 2019.
Pour le groupe très soudé, constitué à Cape Town, des perspectives sont, désormais, ouvertes sur deux plans. Restés en contact à travers les réseaux sociaux, ses membres, sous le nom collectif de “Zistoirs” (issu du créole réunionnais, lisible et compréhensible par tous les francophones du monde et prononçable dans les autres langues), poursuivent, d’une part, leur travail collectif d’écriture, et étudient les possibilités de création d’oeuvres dramatiques jeune public diffusées à la radio, de loin le média le plus accessible en Afrique centrale. En liaison avec le Comité exécutif de l’ASSITEJ Internationale, et les centres de l’ASSITEJ de leur pays de résidence quand ils existent, ils souhaitent, également, s’investir dans renouvellement en cours des réseaux jeune public du continent, en y apportant une nouvelle énergie francophone.
Moins de trois semaines après la fin de l’atelier, l’un des participants, Narcisse Amouzou, organisait une première lecture – spectacle dans le cadre de l’association qu’il anime au Togo : au programme, des extraits de “A la renverse”, de Karin Serres, “L’ogrelet” de Suzanne Lebeau, “Le journal de grosse patate”, de Dominique Richard, “Au bois”, de Claudine Galea, et “Yukonstyle”, de Sarah Berthiaume…