« Enfant. Nom masculin. Féminin parfois. A la particularité de rester singulier, même au pluriel. L’enfant mesure peu – jusqu’à atteindre progressivement sa taille adulte. On le trouve accroché à la main de son parent, courant ou marchant à son côté, parfois devant, parfois derrière. L’enfant est un être petit, fragile – pénible, certes – mais que l’adulte se doit de protéger : il représente et garantit l’avenir de l’espèce ; c’est pourquoi ses parents ont bien souvent du mal à lui lâcher la main. »
(Extrait de « 50 mètres, la légende provisoire », écrit pour l’Agence de Géographie Affective, mis en scène par Olivier Villanove, dans le In de Chalon dans la rue cet été)
Bientôt, le 1er Juin : journée nationale des écritures théâtrales jeunesse !
L’enfant sera au cœur de ce 1er Juin puisque Dominique Richard, parrain de cette nouvelle édition, en a fait la thématique centrale.
Enfant, j’écrivais déjà.
Ce que je n’écris pas n’existe pas. Ce que j’invente, existe. C’est pratique.
Écrire des histoires, c’est ma façon de digérer ce qui me traverse et de l’emmener plus loin à grand coup de « et si ? »
J’écris depuis ma part d’enfance qui s’accroche : celle qui ne veut pas lâcher le jeu, tous ces « je » que l’on peut être quand on joue ! Tous ces « je » qui se contredisent souvent en soi et c’est tant mieux !
J’aime découvrir le monde par la serrure des histoires, laisser les histoires devenir clefs.
Qu’elles soient à écrire, lire, écouter ou regarder, les histoires nous ramènent à cet état qui nous relie par une émotion partagée.
Quoi de plus juste qu’une réflexion née de l’émotion, celle qui nous fait nous sentir concernés.
Comment s’engager dans quoique ce soit, petit ou grand, si on ne se sent pas concerné ?
Voilà : les histoires nous maintiennent concernés.
Alors en Mai, fait ce qu’il te plaît ?
Lis ce qu’il te plaît.
Lis, s’il te plaît.
Du théâtre si tu l’oses !
Du théâtre jeunesse, tiens !
Lis donc un peu, pour voir !
Voir si t’es concerné.
Catherine Verlaguet, membre du Conseil d’administration